Vie des artistes gabonais/La percée française se fait toujours attendre...

3 décembre 20190
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Les artistes gabonais, notamment ceux de la sphère Hip-Hop, ne veulent pas se cantonner au Gabon. Alors, ils entreprennent des virés en France pour se faire un nom au pays de Johnny Hallyday. La tâche semble être coriace vues que nos artistes prestent dans des salles riquiqui où batifolent les Gabonais et quelques amis africains de France. Cette stratégie doit être repensée, si la "percée" est véritablement l’objectif visé.

Les artistes gabonais tendances Hip-Hop, se relaient en France depuis quelques années pour se produire dans des pubs. Ils sont nombreux à avoir tenté l’aventure. On pense notamment à J-Rio, NG Bling, Shan’l, Créol et Sly’a pour ne citer que ceux-là. Aux dernières nouvelles, on apprend que Tina va aussi faire le pas. La conquête de la scène française semble être devenue une obsession pour les artistes gabonais.

À chaque annonce d’un voyage des artistes pour la France, certains fans se réjouissent. Quand d’autres envoient des piques aux artistes, afin de les ramener à la réalité. Il faut dire que le fait que les artistes disent qu’ils vont " en tournée Française " ne sonne pas bien dans certaines oreilles. Nous comprenons le sentiment de ces compatriotes. En raison, qu’on ne peut clamer être " en tournée française " sans faire des salles mythiques et se faire inviter par des médias français, pour en faire la promotion.

Nos artistes que nous aimons tant ne se produisent pas à l’Olympia, au Zénith, au Bataclan, ou encore à Accord Hôtels Arena (ex Bercy). S’ils n’étaient pas accrochés au buzz éphémère, ils mettraient sur les affiches qui pilulent la toile en toute honnêteté " Shows case tour France" , en lieu et place de " Tournée française ". En parlant de ce sujet, on à tout de suite envie de paraphraser Landry Ifouta, qui disait sur l’émission Espace Jeune, dans les années 2000 : << Je n’étais pas en tournée Française. Je chantais dans des bars...>>

Cette façon de faire démontre qu’ils ont encore du chemin à faire. Nous sommes bien loin des années Eben Entertainment. Époque où les membres de cette écurie participait à des festivals en Afrique et partout dans le monde. Que les managers et les artistes réfléchissent à une nouvelle stratégie, pour être sous le feu des projecteurs en France et dans le reste du monde comme le sont les artistes Nigérians, Congolais et Ivoiriens pour ne citer que ces exemples.

D.M

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